Henri Doucet naît à Châtellerault dans une famille d’ouvriers et de paysans.
Il apprend le métier de peintre mais, naturellement doué pour le dessin, il prend des cours durant toute son adolescence
Il travaille successivement avec Jean-Paul Laurens et Henri Martin, il collabore en particulier à la décoration du Capitole à Toulouse
Le jeune ouvrier monte à Paris et participe en 1900 aux travaux de décoration des pavillons de l’Exposition universelle. Il se constitue ainsi un pécule et décide de vivre son rêve d’artiste pendant une année. Il va dessiner “à l’antique” dans les galeries publiques, se fait remarquer et il est admis au cours Jérôme.
En 1907, il adhère au groupe fraternel de l’Abbaye.
Il expose à Créteil ses paysages de Venise, ses idylles champêtres. Il se lie d’amitié avec ses hôtes, fait des portraits, en particulier ceux de Duhamel et Vildrac.
En 1908, en compagnie de Gleizes, et de deux amis peintre et sculpteur qui avaient exposé à l’Abbaye, Drouard et Géo, Doucet s’installera à l’hôtel de la rue du Delta, maison à moitié en ruines, louée par le docteur Alexandre pour faire une sorte de phalanstère d’artistes. Il présente Modigliani au docteur Alexandre qui deviendra le premier mécène du peintre.
Paysagiste, Doucet a voyagé en Italie, en Sicile, en Afrique du Nord où il peint de nombreuses toiles. Il rencontre le critique d’art Anglais Roger Fry qui lui fait réaliser des projets en art décoratif pour sa société Oméga.
Début 1914, il s’installe avec sa compagne à Villeneuve-lès-Avignon. La guerre éclate, il n’est pas mobilisable mais s’engage fin 1914. Il sera tué le 11 mars 1915. Sa mort inspirera à Charles Vildrac l’un de ses plus beaux poèmes “Elégie à Henri Doucet” ( Chants du déséspéré1920)
Quelques oeuvres